Peut-être que j’aurais dû ouvrir un sujet séparé pour partager mon expérience avec la Corsaro.
J’ai acheté la moto et j’ai déjà parcouru environ 2000 km, dont 750 dans les Dolomites.
Désolé pour la confusion. Voici deux photos de ma nouvelle monture :
En général, c’est un V2 italien typique, qui demande d’être piloté avec finesse.
La position de conduite est assez sportive pour un roadster, du moins en comparaison avec la Tuono V2.
Avant, je pouvais faire un trajet comme Chamonix–Cannes (seulement par les petites routes de montagne) en une journée sans être vidé — mais je n’essaierais pas ça avec la Corsaro.
Pour moi, 300–400 km de virolos par jour, c’est largement suffisant.
Comme mes motos précédentes étaient une Aprilia RSV 1000 Factory et une Tuono V2 Factory, je vais comparer la Corsaro à ces deux-là.
Mon objectif était de trouver le summum de la moto “old school” (donc sans ride-by-wire ni assistances électroniques intrusives) et de l’acheter pour la garder longtemps, voire définitivement.
Je pense que je l’ai peut-être trouvée (je touche du bois), à condition qu’elle ne me réserve pas de gros soucis à l’avenir.
Côté composants, il ne manque rien. Peut-être un amortisseur de direction, mais honnêtement, je n’en ai jamais ressenti le besoin en 2000 km (750 dans les Dolomites, 700 sur routes secondaires et le reste dans les Tatras slovaques).
Le moteur est impressionnant, mais comme on dit en anglais : high-strung.
Il donne l’impression d’être tenu en laisse, prêt à se déchaîner à la moindre rotation de la poignée (j’ai hâte de voir comment ChatGPT va traduire ça

).
D’un autre côté, quand on commence à rouler avec enthousiasme, il devient étonnamment docile, sans chercher à mordre.
Cela dit, il reste une machine sérieuse — parfois un peu exigeante en fin de journée — et clairement pas faite pour cruiser. Mais ce n’est pas pour ça que je l’ai achetée.
La suspension est parfaite, bien réglée par un pro (fourche enfoncée jusqu’à voir 3 traits au-dessus du té supérieur).
Freinage : Après l’incident dans les Dolomites (voir mon post précédent), j’essaie toujours de trouver mes marques avec le frein avant.
Ce n’est pas mauvais, mais le feeling pourrait être meilleur. Il faut dire que je dois encore remettre du liquide DOT 5.1.
En l’état, je préfère encore les freins Aprilia (moins haut de gamme sur le papier), mais j’espère que ça changera avec la bonne purge.
Le tableau de bord est décevant : je n’ai pas trouvé l’heure (peut-être qu’elle n’existe pas), et la vitesse est souvent illisible.
Je préférerais clairement une instrumentation old school.
Conduite à deux : la plupart des Dolomites se sont faites en duo.
Avec une suspension bien réglée pour deux et une poignée passager sur le réservoir, l’expérience a été globalement agréable.
Même avec ma femme (178 cm) à l’arrière, les épingles serrées passaient sans souci.
Seules les épingles descendantes à droite demandaient un peu plus d’attention.
Cette moto n’est pas la meilleure pour les toutes petites routes de montagne (sans être mauvaise non plus),
mais sur les routes alpines plus fluides et rapides (mon coup de cœur : Passo Mendola, si vous connaissez), elle est phénoménale.
Il me reste à l’emmener sur un petit circuit technique pour mieux cerner ses capacités.
Bref, si elle reste fiable, je pense avoir fait un très bon choix. Je croise les doigts.
